Thermorégulateur, acoustique, esthétique, écologique, les avantages d’un toit végétalisé sont multiples. Ce type de toiture favorise la biodiversité. Il améliore la qualité de l’air de l’habitat et l’isolation thermique de la maison. Quel type de végétalisation est disponible sur le marché ? Qu’en est-il de l’entretien d’une toiture végétalisée ? Suivez nos explications et nos conseils pour assurer la pérennité de votre système.
Trois types de toitures végétalisées
Pour l’entretien d’une toiture végétalisée, vous devez différencier le type de végétalisation choisie. En fonction du système, l’entretien sera plus ou moins contraignant.
Deux types de toitures végétalisées existent : une végétalisation à culture dite extensive et une autre à culture dite intensive. Un mix des deux, semi-intensive, s’avère un compromis intéressant. Quelles sont leurs particularités ?
La toiture végétalisée extensive
Particulièrement adapté à une grande surface de toit, ce système est facile à mettre en oeuvre. Peu de substrat, environ 8 cm, diminue le poids de l’installation. Ce système s’autorise sur des toitures à faible pente, avec une inclinaison optimale de 7 à 10 %. L’eau d’arrosage et l’eau de pluie s’évacuent la plupart du temps naturellement.
Le choix des végétaux se porte sur des plantes de type sedums et plantes graminées. Cette végétation basse, adaptée aux conditions arides, se développe avec peu d’entretien et un faible arrosage.
La toiture végétalisée intensive
Faire le choix de ce type de végétalisation, c’est installer sur le toit de votre maison un véritable jardin piétonnier.
L’épaisseur du substrat varie de 20 à 60 cm. Ce système permet la plantation de végétaux aux racines profondes. Comme une culture de sol, les plantes sont des arbustes, des petits arbres, des plantes herbacées hautes et même un potager.
Le besoin en eau est important et un arrosage automatique est recommandé. Le poids conséquent de la terre et des végétaux demande une structure de toit adaptée à ce projet.
La toiture végétalisée semi-intensive
Compromis des 2 systèmes précédents, ce choix de toiture végétalisée a une épaisseur de substrat de 10 à 20 cm. Plantation de type sedums, vivaces et graminées.
Parfaitement adaptée au toit-terrasse avec une faible pente, elle nécessite moins d’entretien et d’eau que la végétalisation intensive.
Quelles opérations effectuer pour l’entretien initial d’une toiture végétalisée ?
L’entretien d’une toiture végétalisée doit être constant pour permettre à la couverture végétale de s’installer durablement. La mise en oeuvre terminée, le professionnel s’assure de l’entretien dit de « parachèvement ».
À l’issue, l’entretien est dit de « confort ». Cette période de un à trois ans doit conforter une surface de végétalisation au moins égale à 80 %.
Parmi les tâches à effectuer :
- Désherber régulièrement.
- Remettre la terre en place autour de la végétation.
- Ôter tous les déchets de végétaux amenés par le vent.
- Fertiliser le substrat.
- Ressemer les plantes qui ont péri.
L’entretien courant et annuel d’un toit végétal
Après la période de confort, l’entretien de la couverture végétale s’effectue plusieurs fois par an. L’objectif est de maintenir une végétation saine avec un taux minimum de 80 % de couverture végétale.
Pour les toits à végétalisation extensive, la recommandation est une à deux fois par an. Pour les toitures avec une installation intensive, prévoyez minimum 3 passages. Donnez-vous des repères, comme un passage au printemps et un en automne.
Les opérations à effectuer :
- Désherber la végétation invasive qui étouffe le couvert végétal, en particulier autour des sedums.
- Prévoir un arrosage tous les 6 mois et davantage en période de sècheresse.
- Enlever tous les débris végétaux ou de bois sur la terre (feuilles…).
- Fertiliser le substrat (perte de terre due au ruissellement sur les toits en pente).
- Vérifier le drainage et les évacuations sur la structure.
- Tailler la végétation à forte croissance.
- S’assurer du bon fonctionnement de l’arrosage automatique.
Contrôler l’étanchéité d’une toiture végétalisée
L’entretien d’une toiture végétalisée requiert un contrôle régulier de l’étanchéité et de l’isolation de la maison. Il peut faire l’objet d’un contrat et doit être effectué une fois par an :
- Contrôler visuellement la structure de la toiture.
- S’assurer que l’eau ne stagne pas sur le toit.
- Vérifier que la terre n’est pas trop humide.
- Nettoyer tous les joints et passages d’évacuation de l’eau de pluie.
La mise en oeuvre de la couverture végétale passe par un drainage optimal : une couche spécifique de drainage et de filtration. La récupération des eaux de pluie en toiture est conseillée.
Les racines des végétaux endommagent la toiture en la comprimant et peuvent altérer l’étanchéité. Une membrane anti-racinaire bitumée solutionne le problème.
Une toiture-terrasse végétalisée permet la création d’un nouvel espace de vie dans la maison. Son impact esthétique, environnemental et écologique bénéficie à de nouveaux concepts urbains d’architecture.
Le prix de tels travaux est conséquent : entre 1 600 et 6 000 euros pour une installation complète. Mais c’est une solution intéressante pour l’isolation thermique des bâtiments.
Et pourquoi pas, installer un rucher ou des nichoirs à oiseaux et permettre à la biodiversité de reconquérir les toits ?